Les Damgoodies fleurissent dans les commerces comme agapanthes en juillet avenue René-Cassin. J’appelle Damgoodies sacs, boîtes, tee-shirts, bières, tasses, magnets… sur lesquels a été apposé le nom de Damgan. Au risque du kitsch, comme l’étonnant Combi VW estampillé Damgan, avec planches à voile et boule à neige sur le toit.

C’est du commerce feel good. Du sucre rapide qui incite à l’achat. Pour que le touriste reste dans sa zone de confort estivale, les Damgoodies sont toujours habillés de couleurs douces, pastel, et répondent à une typographie simple. Priorité à la lisibilité pour les six lettres D A M G A N majoritairement imprimées avec des caractères dits « bâton », donc sans empattements, ou sans serif pour parler l’anglais de l’imprimerie. Seconde tendance, l’écriture en script, donc scolaire, un peu régressive.

Ainsi chaque matin de l’année le cri de nos goélands pourra envahir la cuisine de l’ex-estivant devant un bol estampillé Damgan un été à la mer. Les Damgoodies sont des vacances en conserve qui durent comme un vin long en bouche : On était à Damgan et on était bien. Cette communication subliminale profite à la station, Vous nous aimez jusqu’à acheter notre nom, revenez nous voir, on vous aime aussi.

Certains cadeaux finiront au placard. Je sens ce destin pour le sac coloré avec chat mignon. L’été nos chats restent discrets hors de nos jardins, ils y boulottent nos oiseaux, mais affichent sur nos Damgoodies une image à la coule, un peu cul-cul, sans griffes et sans serif.

Faut pas cabrer le touriste invité à dépenser avec bonheur et confiance un peu d’argent.

Damgoody is good !