A la remontée de plage c’est glaces ou chichis au bar du parking.
Ou une bière bien fraîche, voire un spritz estival à La Potinière.
Le jour du marché nocturne, le mercredi, c’est flânerie rue de la Plage avant un cocktail ou un muscadet au Galion ou au tabac. Le jeudi, un groupe de musique fait sa balance au kiosque avant le concert du soir.
Tout va bien c’est l’été c’est Damgan.
Parfois une pierre en vient à se coincer dans les tongs des parents et un enfant se met en mode Et moi et moi, il veut être porté, il a mal au pied, il exige sa seconde glace, il se chicane avec son frère, sa cousine…
C’est l’explosion parentale.
L’enfant vient perturber l’adulte qui attend de Damgan des vacances absolues et sans entraves. A la coule. Après une année de boulot, le corps et le mental sont arrivés en capilotade sur la côte. Pas de temps de vacances à perdre. L’enfant est remis illico dans l’espace-temps voulu des parents, souvent en toute parentalité dite positive, ainsi qu’il est dûment prescrit dans les magazines d’été lus sur la Grande Plage entre SNSM et centre nautique.
Mais certaines histoires familiales sont lourdes, des couples faseyent dans ce temps de vie d’été arraché à une vie de travail bousculée, la trêve familiale des vacances se fracture, des humiliations verbales s’abattent sur des enfants. Des calottes tombent. Et des fessées. Il arrive que ces peines soient prononcées pour le retour dans la location. Commence une longue attente.
S’écrivent des souvenirs de vacances en noir pour l’enfant. Souffle alors un grand vent de galerne sur la station, vent de galère.